Moyen-Age et temps modernes



armoiries évêque de Die

A partir de 1 235, les cinq communes du Vercors drômois sont sous la suzeraineté de l'évêque de Die qui en dispute les revenus aux religieux de Saint Antoine jusqu'en 1305. L'évêque avait pour vassaux divers seigneurs et châtelains locaux qui levaient également l'impôt sur les habitants. Le château de Ravel, à Saint Julien, est un authentique château féodal. Il commandait l'entrée du Vercors au Nord-ouest par Choranche et au Nord par Rencurel. Dans le pan de mur qui en reste, on a un bel exemple des méthodes de construction que le moyen-âge avait héritées de l'antiquité : on construisait deux murs parallèles avec de belles pierres de taille entre lesquelles on bourrait en vrac d'autres matériaux.
Evêque et seigneurs pressuraient allègrement les habitants qui devaient quantité d'impôts en argent et en nature : la dîme, impôt ecclésiastique, dont seulement le 1/24ème était affecté à secourir les pauvres, la taille, les censes, etc...
Plus tard, l'évêque nomme des "fermiers", sorte de percepteurs sur lesquels ne s'exerçait aucun contrôle. Ils donnaient une somme convenue chaque année à l'évêque et gardaient pour eux le reste... Par exemple en 1 749, Monseigneur des Augiers arrentait à Etienne Faure, de Saint Julien, moyennant la somme de 850 livres par an (monnaie de l'époque) les dîmes et droits seigneuriaux de St Julien, à l'exception des droits de pâturage, chasse, pêche et forêts.
En 1 767, les communes de Saint Julien, Saint Martin, La Chapelle et Saint Agnan ont à défendre devant les tribunaux leur droit d'usage sur les forêts où de tout temps il est admis que les habitants ont le privilège de couper du bois (origine des coupes d'affouage) et de faire paître leurs bestiaux. L'évêque et les seigneurs veulent restreindre ces droits afin d'augmenter leurs profits par l'exploitation des bois, car ils sont également propriétaires des scieries soit en louant les montagnes très cher à des bergers de provence dont les 40 000 têtes de bétail, représentant quatre à cinq fois le cheptel total des quatre communes contribuent à dégrader la forêt. Il était d'usage, depuis toujours, de mener paître les animaux dans les bois. L'administration des Eaux et Forêts, née sous Louis XIV, n'avait pas le pouvoir de faire respecter des interdictions qui allaient à l'encontre d'habitudes millénaires. Les bonnes terres étaient réservées aux cultures.

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(copie 2)



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